La radiographie panoramique est un examen d'imagerie fondamental en médecine dentaire, offrant une vue d'ensemble précieuse des structures maxillo-faciales. Son interprétation, consignée dans un compte-rendu, est un acte qui engage la responsabilité du praticien. Pour être réellement utile et informatif, ce document doit aborder systématiquement plusieurs points clés.

1. Identification et Contexte de l'Examen

Ces informations préliminaires sont indispensables pour la traçabilité et la bonne interprétation :

Identification du patient : Nom, prénom, date de naissance.
Date de l'examen : Essentielle pour le suivi évolutif.
Prescripteur (si différent de l'interprétateur).
Indication de l'examen : Pourquoi la radiographie a-t-elle été réalisée (bilan initial, recherche de foyer infectieux, suivi implantaire, etc.) ? Cela oriente l'analyse.
Qualité technique du cliché : Mentionner brièvement si la qualité est satisfaisante pour l'interprétation (positionnement, contraste, netteté, absence d'artéfacts majeurs).

2. Description Systématique des Observations

C'est le cœur du compte-rendu. Une approche méthodique est cruciale pour ne rien omettre. Il convient d'examiner :

Les structures dentaires : Examiner chaque dent (numérotation FDI), en notant la présence/absence, l'état des couronnes (caries, restaurations, usures), des racines (nombre, morphologie, traitements endodontiques, lésions apicales), des chambres pulpolaires. Mentionner les inclusions, les malpositions, les agénésies.
L'os alvéolaire et le parodonte : Niveau de la crête osseuse, signes de lyse horizontale ou verticale, atteintes des furcations.
Les maxillaires : Morphologie générale, densité osseuse, présence de lésions (kystes, tumeurs, ostéite).
Les sinus maxillaires : Clarté, aspect du plancher sinusien, comblement éventuel.
Les articulations temporo-mandibulaires (ATM) : Aspect des condyles et des fosses mandibulaires (dans les limites de visibilité du panoramique).
Le canal mandibulaire : Visualisation de son trajet par rapport aux apex des molaires et prémolaires inférieures.
Autres structures : Fosses nasales, os hyoïde, rachis cervical (pour identifier d'éventuelles superpositions).

3. Conclusion Diagnostique

Cette section synthétise les observations les plus pertinentes et formule une impression diagnostique. Il ne s'agit pas toujours d'un diagnostic de certitude, mais d'une orientation basée sur les signes radiologiques. Utiliser un vocabulaire précis et prudent.

4. Recommandations Éventuelles

En fonction des découvertes, le compte-rendu peut inclure des recommandations :

Nécessité d'examens complémentaires (clichés rétroalvéolaires, CBCT, bilan sanguin, etc.).
Consultation spécialisée (endodontiste, parodontiste, chirurgien maxillo-facial).
Comparaison avec des clichés antérieurs si disponibles.

Clarté et Conciseness

Un bon compte-rendu est un compte-rendu compréhensible. Éviter le jargon excessif lorsque possible, être précis et concis. Le document doit pouvoir être lu et utilisé efficacement par le patient (avec explications) et par d'autres professionnels de santé.

La rigueur dans la rédaction de ces comptes-rendus est un gage de qualité des soins. Des outils d'aide à la rédaction, comme Panodentaire, peuvent aider à structurer cette démarche et à s'assurer que tous les points clés sont abordés.